Un retour à trois opérateurs s’éloigne selon Orange, pas de discussions en cours pour Bouygues

Les chances de consolidation s’amenuisent en 2019. Aucun opérateur n’est vendeur.

Ça se complique, au point mort ! Pourtant observateurs et opérateurs eux-mêmes y croyaient au point de se poser la question de savoir qui rachètera qui ? Free a assuré en septembre dernier qu’il ne sera pas le déclencheur, SFR persiste et signe, l’opérateur n’est pas vendeur, Bouygues Telecom se verrait bien quant à lui continuer à quatre mais reste ouvert à une opportunité alors qu’Orange ne cesse de le répéter, l’agrume ne jouera aucun rôle si ce n’est de faciliter une consolidation qu’il considère inévitable. "Aucune théorie économique ne peut justifier la coexistence de quatre opérateurs dans un pays de la taille de la France. Bouygues, puis SFR et aujourd’hui Free, il y en a toujours un qui souffre : baisse des revenus, chute du cours en bourse… Je pense qu’il en faut trois, car la révolution digitale nécessite des investissements énormes", a soutenu Stéphane Richard en octobre dernier. L’opérateur historique a même évoqué une fenêtre de tir au 1er semestre 2019, soit après le processus de réattribution des fréquences mobiles arrivé à son terme fin 2018. «Pendant les périodes d’appel d’offres, nous avons une obligation de ne pas discuter entre opérateurs, à quelque titre que ce soit» avait alors expliqué Martin Bouygues. 

Mais c’était avant, pourtant pas si loin. Aujourd’hui, l’éventualité d’un schéma de consolidation semble s’éloigner nettement du moins à court terme. En marge de la présentation des chiffres d’Orange et de Bouygues Telecom hier, les patrons des deux opérateurs n’ont pas caché leur pessimisme, rapporte Les Echos. D’abord Martin Bouygues assurant avoir « aucune discussion avec d’autres opérateurs » et n’avoir été contacté « par aucun d’entre eux ». Et d’ajouter que « S’il devait y avoir des discussions entre d’autres opérateurs, immanquablement ils finiraient par nous contacter puisque, forcément, cela poserait des questions de remèdes. » Un peu plus tard, Stéphane Richard en a rajouté une couche, estimant que " le niveau d’espoir que la consolidation se fasse en France a baissé, c’est regrettable mais c’est incontestable." La réalité, aucun opérateur n’est vendeur, SFR a refusé une offre de Bouygues au printemps 2018, « On avait des différends sur tout, la finalité, le prix… » a commenté hier Martin Bouygues. Le marché va donc continuer pour le moment à quatre. En attendant,  l’arrivée de la 5G va nécessiter des investissements colossaux. L’un des quatre ne suivra peut-être pas et à ce moment là…

 

 

Commentaires



  • Francois38 a écrit
    En attendant, l’arrivée de la 5G va nécessiter des investissements colossaux. L’un des quatre ne suivra peut-être pas et à ce moment là... La bourse semble avoir déjà choisi celui qui a du mal a suivre https://www.universfreebox.com/article/48657/Iliad-subit-une-nouvelle-chute-en-Bourse-suite-aux-declarations-des-PDG-d-Orange-et-Bouygues

    Mais non, si le marché pensait que Free était à vendre à moyen terme, l'action monterait en vue d'une potentielle offre bien au dessus du cours actuel. Là le marché pense que Free ne sera pas à vendre mais que les investissements seront quand même à faire.


  • "Aucune théorie économique ne peut justifier la coexistence de quatre opérateurs dans un pays de la taille de la France. Bouygues, puis SFR et aujourd’hui Free, il y en a toujours un qui souffre : baisse des revenus, chute du cours en bourse... Je pense qu’il en faut trois, car la révolution digitale nécessite des investissements énormes"

    ça me fait marrer ou pleurer ce discours...question de mode? surement pas de taille. N'importe quoi en somme.



  • Etant donné que Bouygues est revenu dans le vert, ça peut se comprendre.

    Tous les opérateurs sont bénéficiaires, et mis à part avoir plus de latitude pour les investissements et des économies sur les réseaux à déployer, la consolidation ne leur apporterait pas énormément.

    La 4G, mis à part pour Free, est largement déployée, donc mis à part ce dernier plus grand monde a intérêt à une consolidation de ce point de vue là.

    La Fibre bénéficierait bien d'une consolidation, mais chacun préfère avancer dans son coin.

    Reste effectivement la 5G, qu'Orange n'aura pas de soucis à déployer, mais que les autres - où ça demande une centaine de milliers de points d'accès - auront beaucoup plus de mal. De plus ça n'aurait aucun sens de déployer des dizaines de milliers de points par opérateur, très coûteux, et aucun revenu ajouté pour les opérateurs, avec de très nombreuses antennes sous exploitées.

    En attendant les opérateurs cherchent de la croissance ailleurs (Orange bank, SFR avec les contenus, son netflix et Altice avec ses investissements aux US, et Free avec l'Italie et le marché pro), mis à part Bouygues, mais qui a son groupe pour soutenir au cas où.

    Donc effectivement... 2020, 2021 devra être le nouveau rendez-vous. Dommage, une consolidation protègerait également des assauts étrangers.


  • taduarial a écrit
    "Aucune théorie économique ne peut justifier la coexistence de quatre opérateurs dans un pays de la taille de la France. Bouygues, puis SFR et aujourd’hui Free, il y en a toujours un qui souffre : baisse des revenus, chute du cours en bourse... Je pense qu’il en faut trois, car la révolution digitale nécessite des investissements énormes" ça me fait marrer ou pleurer ce discours...question de mode? surement pas de taille. N'importe quoi en somme.

    Tu es surement dirigeant d'opérateur télécom pour juger de la sorte :)

    Les opérateurs en France ne se portent pas trop mal, mais c'est grace à Free, car ils ont du se réorganiser profondément. Maintenant le malade c'est Free, car sa stratégie a été répliquée par les autres, qu'il n'a plus aucune valeur ajoutée, et qu'il a le moins bon réseau et de loin. 

    Avant ça a été SFR ou Bouygues suivant les moments. Jusqu'à ce qu'un de ces opérateurs se fassent racheter par un GAFA, et là ce sera la catastrophe pour l'industrie.

    Les GAFA n'ont quasi aucun service client, donc 6000 emplois sur les 7000 supprimés. Ils ont des moyens monstre, donc ils peuvent investir à perte, impossible pour les autres de suivre. Ce qui fait qu'ils vont perdre des clients et potentiellement mettre la clé sous la porte ou devenir marginaux. Ils ont des accès privilégiés à leurs réseaux, donc encore un avantage.

    Au final si un GAFA rachète un réseau, il se retrouvera en duopole car les autres ne pourront pas suivre.

    Bref, anticiper ou attendre que ça arrive. Une fois ils ont attendu, ça leur a coûté très très cher avec Free.

    Mais bon c'est comme les consolidations intra-européennes bloquées par la commission... "c'est pas bon pour les consommateurs", jusqu'à ce que ce soit un chinois qui vienne prendre tous les marchés et tue l'acteur local... mais non "on préfère attendre de voir qu'il y a un vrai risque, qu'il y ait des dégats et qu'il soit trop tard".



  • jinge333 a écrit
    taduarial a écrit "Aucune théorie économique ne peut justifier la coexistence de quatre opérateurs dans un pays de la taille de la France. Bouygues, puis SFR et aujourd’hui Free, il y en a toujours un qui souffre : baisse des revenus, chute du cours en bourse... Je pense qu’il en faut trois, car la révolution digitale nécessite des investissements énormes" ça me fait marrer ou pleurer ce discours...question de mode? surement pas de taille. N'importe quoi en somme. Tu es surement dirigeant d'opérateur télécom pour juger de la sorte :) Les opérateurs en France ne se portent pas trop mal, mais c'est grace à Free, car ils ont du se réorganiser profondément. Maintenant le malade c'est Free, car sa stratégie a été répliquée par les autres, qu'il n'a plus aucune valeur ajoutée, et qu'il a le moins bon réseau et de loin.  Avant ça a été SFR ou Bouygues suivant les moments. Jusqu'à ce qu'un de ces opérateurs se fassent racheter par un GAFA, et là ce sera la catastrophe pour l'industrie. Les GAFA n'ont quasi aucun service client, donc 6000 emplois sur les 7000 supprimés. Ils ont des moyens monstre, donc ils peuvent investir à perte, impossible pour les autres de suivre. Ce qui fait qu'ils vont perdre des clients et potentiellement mettre la clé sous la porte ou devenir marginaux. Ils ont des accès privilégiés à leurs réseaux, donc encore un avantage. Au final si un GAFA rachète un réseau, il se retrouvera en duopole car les autres ne pourront pas suivre. Bref, anticiper ou attendre que ça arrive. Une fois ils ont attendu, ça leur a coûté très très cher avec Free. Mais bon c'est comme les consolidations intra-européennes bloquées par la commission... "c'est pas bon pour les consommateurs", jusqu'à ce que ce soit un chinois qui vienne prendre tous les marchés et tue l'acteur local... mais non "on préfère attendre de voir qu'il y a un vrai risque, qu'il y ait des dégats et qu'il soit trop tard".

    Je ne vois pas bien en quoi une consolidation intra-européenne modifierait significativement les choses...

    D'ailleurs, Vodafone est pan-européen et ne se porte pas mieux que les autres. Et Telefonica a vendu O2 en Rép Tchèque et Slovaquie, et risque aussi de sortie d'Allemagne et du Royaume-Uni.

    Quant à Iliad, son aventure italienne n'a pas l'air de beaucoup améliorer sa situation.


  • En Europe, la plupart des pays ont 3 ou 4 opérateurs, bizarrement le nombre n'a rien à voir la taille de la population : 3 en Allemagne, 4 aux Pays-Bas ou au Luxembourg.

    Orange est présent dans 2 pays à 3 opérateurs et dans 6 pays à 4 opérateurs. C'est étrange ces vérités qui deviennent des mensonges dès qu'on passe la frontère.

    La réalité c'est que le marché de la téléphonie mobile est prospère, mais que la bourse est gourmande et en veut toujours plus.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_opérateurs_de_réseau_mobile_en_Europe


  • jinge333 a écrit
    De plus ça n'aurait aucun sens de déployer des dizaines de milliers de points par opérateur, très coûteux,

    Pour la 5G il faudra beaucoup plus d'antenne-relais, j'estime le nombre entre 100 000 et 200 000. En revanche, l'installation sera plus simple et moins douteuse.

    On a pas forcément besoin de pylône, le matériel est plus petit. On peut envisager des partenariats avec la RATP ou JC Decaux qui permettaient de couvrir les grandes agglomérations en posant des antennes sur les arrêts d'autobus.


  • ... peut-être pas de négociation en cours avec BT.... 

    cela s’appelle noyer le poisson !

    d’autres négociations peuvent vraisemblablement être en cours avec d’autrès opérateurs....


  • "Aucune théorie économique, très favorable aux grosses dividendes, ne peut justifier la coexistence de quatre opérateurs dans un pays de la taille de la France. Bouygues, puis SFR et aujourd’hui Free, il y en a toujours un qui souffre : baisse des revenus, chute du cours en bourse... Je pense qu’il en faut trois, car la révolution digitale nécessite des investissements énormes"

    J'ai rajouté ce que Stéphane Richard ne voulait pas dire...




  • taduarial a écrit
    "Aucune théorie économique ne peut justifier la coexistence de quatre opérateurs dans un pays de la taille de la France. Bouygues, puis SFR et aujourd’hui Free, il y en a toujours un qui souffre : baisse des revenus, chute du cours en bourse... Je pense qu’il en faut trois, car la révolution digitale nécessite des investissements énormes" ça me fait marrer ou pleurer ce discours...question de mode? surement pas de taille. N'importe quoi en somme.

    Bonjour taduarial

    + 1

    J'allais demander exactement la même chose, un petit inventaire des "théories économiques" en question, juste pour rire.

    N'importe quoi en effet, et dit avec beaucoup de suffisance en prime. Ce Monsieur pourrait servir de boussole inversée. Beaucoup de ses déclarations m'ont laissé partagé entre le rire et l'angoisse. laughing


  • CH56 a écrit
    taduarial a écrit "Aucune théorie économique ne peut justifier la coexistence de quatre opérateurs dans un pays de la taille de la France. Bouygues, puis SFR et aujourd’hui Free, il y en a toujours un qui souffre : baisse des revenus, chute du cours en bourse... Je pense qu’il en faut trois, car la révolution digitale nécessite des investissements énormes" ça me fait marrer ou pleurer ce discours...question de mode? surement pas de taille. N'importe quoi en somme. Bonjour taduarial + 1 J'allais demander exactement la même chose, un petit inventaire des "théories économiques" en question, juste pour rire. N'importe quoi en effet, et dit avec beaucoup de suffisance en prime. Ce Monsieur pourrait servir de boussole inversée. Beaucoup de ses déclarations m'ont laissé partagé entre le rire et l'angoisse.

    oui, de toutes les façons, les analystes n'ont pas toujours de la culture et de la mémoire.


  • CH56 a écrit
    taduarial a écrit "Aucune théorie économique ne peut justifier la coexistence de quatre opérateurs dans un pays de la taille de la France. Bouygues, puis SFR et aujourd’hui Free, il y en a toujours un qui souffre : baisse des revenus, chute du cours en bourse... Je pense qu’il en faut trois, car la révolution digitale nécessite des investissements énormes" ça me fait marrer ou pleurer ce discours...question de mode? surement pas de taille. N'importe quoi en somme. Bonjour taduarial + 1 J'allais demander exactement la même chose, un petit inventaire des "théories économiques" en question, juste pour rire. N'importe quoi en effet, et dit avec beaucoup de suffisance en prime. Ce Monsieur pourrait servir de boussole inversée. Beaucoup de ses déclarations m'ont laissé partagé entre le rire et l'angoisse.

    C'est assez simple : cela s'appelle l'effet d'échelle. Particulièrement pertinent pour les industries d'infrastructure (télécoms, transport, ...).

    Le fait d'avoir des tonnes de réseaux mobiles qui sont à peu près partout pareil est totalement débile, car augmente le coût pour la collectivité.

    Mais un seul réseau, c'est une absence de concurrence. Pas bon.

    En tout cas, dans la plupart des pays d'Europe, il n'y a que 3 réseaux mobiles. Et on voit bien que pour la Fibre, tout le monde est d'accord pour mutualiser. Y compris Free..

    Donc les propos de S. Richard n'ont rien de choquant, pour peu qu'on cherche à comprendre.


  • Bad Ming Ton a écrit
      C'est assez simple : cela s'appelle l'effet d'échelle. Particulièrement pertinent pour les industries d'infrastructure (télécoms, transport, ...). Le fait d'avoir des tonnes de réseaux mobiles qui sont à peu près partout pareil est totalement débile, car augmente le coût pour la collectivité. Mais un seul réseau, c'est une absence de concurrence. Pas bon. En tout cas, dans la plupart des pays d'Europe, il n'y a que 3 réseaux mobiles. Et on voit bien que pour la Fibre, tout le monde est d'accord pour mutualiser. Y compris Free.. Donc les propos de S. Richard n'ont rien de choquant, pour peu qu'on cherche à comprendre.

    Bonjour

    J'ai été témoin du même débat aux USA. La réalité, là-bas comme ici, est que beaucoup de personnes personnellement impliquées se tortillent pour justifier une opération qui ne se traduit qu'en gains financiers.

    Si on veut bien se pencher sur les solutions visant aux économies d'échelles que vous souhaitez à juste titre elles sont possibles mais rarement mise en œuvre, pas plus à 3 qu'à 4.




  • Bad Ming Ton a écrit
    CH56 a écrit taduarial a écrit "Aucune théorie économique ne peut justifier la coexistence de quatre opérateurs dans un pays de la taille de la France. Bouygues, puis SFR et aujourd’hui Free, il y en a toujours un qui souffre : baisse des revenus, chute du cours en bourse... Je pense qu’il en faut trois, car la révolution digitale nécessite des investissements énormes" ça me fait marrer ou pleurer ce discours...question de mode? surement pas de taille. N'importe quoi en somme. Bonjour taduarial + 1 J'allais demander exactement la même chose, un petit inventaire des "théories économiques" en question, juste pour rire. N'importe quoi en effet, et dit avec beaucoup de suffisance en prime. Ce Monsieur pourrait servir de boussole inversée. Beaucoup de ses déclarations m'ont laissé partagé entre le rire et l'angoisse. C'est assez simple : cela s'appelle l'effet d'échelle. Particulièrement pertinent pour les industries d'infrastructure (télécoms, transport, ...). Le fait d'avoir des tonnes de réseaux mobiles qui sont à peu près partout pareil est totalement débile, car augmente le coût pour la collectivité. Mais un seul réseau, c'est une absence de concurrence. Pas bon. En tout cas, dans la plupart des pays d'Europe, il n'y a que 3 réseaux mobiles. Et on voit bien que pour la Fibre, tout le monde est d'accord pour mutualiser. Y compris Free.. Donc les propos de S. Richard n'ont rien de choquant, pour peu qu'on cherche à comprendre.

    Bonjour je ne partage pas ton analyse. Il peut n'y avoir qu'un seul réseau, qui soit réellement performant. Comme cela a été pour le cuivre avant... ce réseau pourrai être construit par l'état et loué aux opérateurs... De ce fait plus de soucis de zone blanche, de la 4G partout...



  • CH56 a écrit
    Bad Ming Ton a écrit   C'est assez simple : cela s'appelle l'effet d'échelle. Particulièrement pertinent pour les industries d'infrastructure (télécoms, transport, ...). Le fait d'avoir des tonnes de réseaux mobiles qui sont à peu près partout pareil est totalement débile, car augmente le coût pour la collectivité. Mais un seul réseau, c'est une absence de concurrence. Pas bon. En tout cas, dans la plupart des pays d'Europe, il n'y a que 3 réseaux mobiles. Et on voit bien que pour la Fibre, tout le monde est d'accord pour mutualiser. Y compris Free.. Donc les propos de S. Richard n'ont rien de choquant, pour peu qu'on cherche à comprendre. Bonjour J'ai été témoin du même débat aux USA. La réalité, là-bas comme ici, est que beaucoup de personnes personnellement impliquées se tortillent pour justifier une opération qui ne se traduit qu'en gains financiers. Si on veut bien se pencher sur les solutions visant aux économies d'échelles que vous souhaitez à juste titre elles sont possibles mais rarement mise en œuvre, pas plus à 3 qu'à 4.

    Les gains financiers dont tu parles sont précisément les gains liés à l'effet d'échelle. Ils peuvent être soit utilisés pour réinvestir, soit pour baisser les prix, soit pour augmenter les dividendes.

    Ou un peu des 3...


  • Bad Ming Ton a écrit
      C'est assez simple : cela s'appelle l'effet d'échelle. Particulièrement pertinent pour les industries d'infrastructure (télécoms, transport, ...). Le fait d'avoir des tonnes de réseaux mobiles qui sont à peu près partout pareil est totalement débile, car augmente le coût pour la collectivité. Mais un seul réseau, c'est une absence de concurrence. Pas bon. En tout cas, dans la plupart des pays d'Europe, il n'y a que 3 réseaux mobiles. Et on voit bien que pour la Fibre, tout le monde est d'accord pour mutualiser. Y compris Free.. Donc les propos de S. Richard n'ont rien de choquant, pour peu qu'on cherche à comprendre.

    il est stupide de comparer la mutualisation de la fibre avec celle du mobile. En tous cas si le but est de mettre moins d'antennes.

    D'ailleurs à ce compte, les zones denses en fibres , imposées par l'arcep, seraient donc une aberration vu que chacun doit y tirer sa propre fibre.

    Les entreprises dans une économie de marché doivent avoir des assurances sur leur bon fonctionnement à long terme. Ce qui ne sera jamais le cas si elles doivent s'appuyer sur la concurrence pour être honnête.

    Quand à écouter les propos de Richard , on sait ce qu'ils valent et  il faut vraiment aimer se faire embrouiller pour lui prêter l'oreille.


  • ludohum a écrit
    Bad Ming Ton a écrit CH56 a écrit taduarial a écrit "Aucune théorie économique ne peut justifier la coexistence de quatre opérateurs dans un pays de la taille de la France. Bouygues, puis SFR et aujourd’hui Free, il y en a toujours un qui souffre : baisse des revenus, chute du cours en bourse... Je pense qu’il en faut trois, car la révolution digitale nécessite des investissements énormes" ça me fait marrer ou pleurer ce discours...question de mode? surement pas de taille. N'importe quoi en somme. Bonjour taduarial + 1 J'allais demander exactement la même chose, un petit inventaire des "théories économiques" en question, juste pour rire. N'importe quoi en effet, et dit avec beaucoup de suffisance en prime. Ce Monsieur pourrait servir de boussole inversée. Beaucoup de ses déclarations m'ont laissé partagé entre le rire et l'angoisse. C'est assez simple : cela s'appelle l'effet d'échelle. Particulièrement pertinent pour les industries d'infrastructure (télécoms, transport, ...). Le fait d'avoir des tonnes de réseaux mobiles qui sont à peu près partout pareil est totalement débile, car augmente le coût pour la collectivité. Mais un seul réseau, c'est une absence de concurrence. Pas bon. En tout cas, dans la plupart des pays d'Europe, il n'y a que 3 réseaux mobiles. Et on voit bien que pour la Fibre, tout le monde est d'accord pour mutualiser. Y compris Free.. Donc les propos de S. Richard n'ont rien de choquant, pour peu qu'on cherche à comprendre. Bonjour je ne partage pas ton analyse. Il peut n'y avoir qu'un seul réseau, qui soit réellement performant. Comme cela a été pour le cuivre avant... ce réseau pourrai être construit par l'état et loué aux opérateurs... De ce fait plus de soucis de zone blanche, de la 4G partout...

    En effet. Je ne dis pas vraiment le contraire, en réalité. Mais le cas que tu décris est celui où c'est un monopole régulé. Comme RFF ou RTE. Ou même la fibre en ZMD.

    En tout cas, 4 réseaux mobiles, c'est effectivement sous optimal économiquement selon moi. Et d'ailleurs SFR et Bouygues ont déjà mutualisé, et UF avait largement relayé le fait qu'Orange et Free avaient discuté de faire de même.

    Er pour les zones blanches les opérateurs mutualisant également.

    Bref, effectivement, il y a  bien une théorie économique derrière les propos de s Richard, n'en déplaise aux trolls.



  • Bad Ming Ton a écrit
    Les gains financiers dont tu parles sont précisément les gains liés à l'effet d'échelle. Ils peuvent être soit utilisés pour réinvestir, soit pour baisser les prix, soit pour augmenter les dividendes. Ou un peu des 3...

    Les gains les plus importants sont liés à la mutualisation des point hauts. C'est déjà la cas à 70%, et c'est justement prévu par la régulation. C'est lié aussi à la mutualisation des équipements actifs, et là c'est le cas sur 60% des installations SFR/Bouygues, ainsi que sur les sites ZBCB et la plupart des "New Deal".

    Le reste est à la marge.

    Quand à baisser les prix c'est l'inverse qui s'est produit dans la totalité des cas où il y a eu réduction du nombre d'opérateurs.

    Reste l'investissement. En matière de déploiement télécoms, je crois plus à une régulation efficace pour ça. L'exemple anglais, bien actuel, est là pour le montrer, avec la création d'une société distincte pour les infrastructures.

    En France, la grosse tendance actuelle est à céder la propriété des supports d'antennes mobiles à des sociétés spécialisées, et c'est même sur ce point que la réduction du nombre d'acteurs est possible, ou du moins à une rationalisation des coûts par réduction d'échelle.

    Vous l'avez compris, en tant que client je suis hostile au retour à 3 opérateurs. Et comme à chaque fois, je pense que les déclarations de Monsieur Richard à ce sujet ne sont pas sérieuses, pas argumentées, et ne visent qu'à des effets de bourse.


  • CH56 a écrit
    Les gains les plus importants sont liés à la mutualisation des point hauts. C'est déjà la cas à 70%, et c'est justement prévu par la régulation. C'est lié aussi à la mutualisation des équipements actifs, et là c'est le cas sur 60% des installations SFR/Bouygues, ainsi que sur les sites ZBCB et la plupart des "New Deal". Le reste est à la marge. Quand à baisser les prix c'est l'inverse qui s'est produit dans la totalité des cas où il y a eu réduction du nombre d'opérateurs. Reste l'investissement. En matière de déploiement télécoms, je crois plus à une régulation efficace pour ça. L'exemple anglais, bien actuel, est là pour le montrer, avec la création d'une société distincte pour les infrastructures. En France, la grosse tendance actuelle est à céder la propriété des supports d'antennes mobiles à des sociétés spécialisées, et c'est même sur ce point que la réduction du nombre d'acteurs est possible, ou du moins à une rationalisation des coûts par réduction d'échelle. Vous l'avez compris, en tant que client je suis hostile au retour à 3 opérateurs. Et comme à chaque fois, je pense que les déclarations de Monsieur Richard à ce sujet ne sont pas sérieuses, pas argumentées, et ne visent qu'à des effets de bourse.

    C'est exactement ce que je dis plus haut : que pour la partie réseau mobile, on est déjà de fait à 3 réseaux, voire 1 en zones blanches.

    L'exemple anglais montre surtout que, parti de 5 réseaux mobiles, il en reste 2 : EE+3 et Vodafone+O2.

    On a effet compris que tu étais hostile en tant que client à une consolidation, par peur -légitime- d'une remontée des prix. Cela ne doit pas t'empêcher de reconnaître qu'il existe encore de larges économies d'échelle à rapprocher certains acteurs. Ni de reconnaître que, à part Orange, aucun acteur ne dégage du cash. Peut être que cela te paraît durable, mais pas moi.


  • Bad Ming Ton a écrit
    C'est exactement ce que je dis plus haut : que pour la partie réseau mobile, on est déjà de fait à 3 réseaux, voire 1 en zones blanches. L'exemple anglais montre surtout que, parti de 5 réseaux mobiles, il en reste 2 : EE+3 et Vodafone+O2. On a effet compris que tu étais hostile en tant que client à une consolidation, par peur -légitime- d'une remontée des prix. Cela ne doit pas t'empêcher de reconnaître qu'il existe encore de larges économies d'échelle à rapprocher certains acteurs. Ni de reconnaître que, à part Orange, aucun acteur ne dégage du cash. Peut être que cela te paraît durable, mais pas moi.

    Ah, très bien alors.

    Je ne comprends pas tout à fait votre histoire de 3 réseaux, moi j'en vois 4, mais il semble que vous soyez d'accord que les économies à faire n'imposent pas la disparition d'un opérateur, des mutualisations étant déjà effectives qui optimisent largement les coûts. Et on pourrait faire bien mieux.

    Il y a au Royaume uni 4 réseaux mobiles, classés dans cet ordre ce mois-ci par RootMetrics :

    1 EE
    2 Vodafone
    3 Three
    4 O2

    https://www.nperf.com/fr/map/GB/-/-/signal/?ll=55.751357157443756&lg=-3.4249999999999963&zoom=5

    Les prix en effet, même SIM seul et en promo sont plutôt élevés.

    Concernant la fibre, pour ceux qui trouvent ici que ça n'investit pas en France, il faut qu'ils regardent les raisons de la séparation Openreach/BT imposée par le régulateur Ofcom, exaspéré par la situation.

    Concernant le cash, je n'ai aucun élément, vous non plus, seuls les opérateurs en ont. Ils ne sont pas morts malgré la baisse des prix en 2012, mis à part la situation un peu particulière de SFR. Leur niveau d'investissement semble correct au régulateur qui, lui, doit un peu s'y connaître.

    Les économies d'échelle principalement obtenues par une éventuelle fusion serait la suppression de 10.000 emplois, il faut appeler un chat un chat. Et accessoirement ça soulagerait les opérateurs de la tension sur les prix en diminuant la concurrence. Je ne suis d'ailleurs pas contre, car tout en en bénéficiant je trouve certains tarifs déraisonnables, ils pourraient remonter de quelques Euros, ce qui ne garantit d'ailleurs hélas à personne que l'argent irait en FBCF.




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