Vague de suicides chez France Télécom : l’ex-patron de l’opérateur historique poursuivi pour “harcèlement moral”

 

La responsabilité de Didier Lombard mise en cause, neuve ans après les premières plaintes.

L’ancien PDG de France Télécom devenu Orange en 2013 est poursuivi pour harcèlement moral dans l’affaire des suicides chez l’opérateur à la fin des années 2000, une première pour une telle entreprise. Les juges ont ainsi ordonné un procès et ont renvoyé devant le tribunal correctionnel, Didier Lombard et six autres ex-dirigeants dont quatre pour complicité. Le procès devrait prendre place aux alentours du second semestre 2019, rapporte l’AFP.

Cette vague de suicides, devenue symbole de la souffrance au travail, avait secoué le monde des télécoms entre 2008 et 2010. Une vingtaine de salariés de France Télécom s’étaient donnés la mort à la suite d’intenses pressions exercées au quotidien au sein de l’entreprise. En résumé, Didier Lombard exigeait 22 000 départs d’Orange-France Télécom dans le cadre du plan Next de restructuration de l’opérateur. Le PDG avait alors annoncé qu’il mènera à bien ce plan quitte à réaliser ces départs "par la fenêtre ou par la porte". S’en est suivi, un changement de métier pour 10 000 salariés et le recrutement de 6000 autres. Dépressions, suicides ou tentatives se sont succédés et le plan a finalement été abandonné en 2009. Trois ans plus tard, plus précisément, le 4 juillet 2012, le haut-fonctionnaire a été mis en examen pour harcèlement moral. Dans le viseur : sa politique désastreuse de gestion des ressources humaines. Aujourd’hui ce sont les juges d’instruction qui ordonnent un procès avec ce renvoi en correctionnelle.  Et force est de constater que les exemples de pratiques déstabilisantes constatées pullulent aujourd’hui dans leur ordonnance de 650 pages  : « Incitations répétées au départ» , «isolement », « mobilité forcée » etc…

 

Source : Les Echos

Commentaires

  • Bizarre qu'Élise Lucet ne nous sorte pas une enquête impartiale comme elle sait les faire !

    Faut dire que Marina Carrère d'Encausse s'y est déjà cassé les dents...

    https://www.arretsurimages.net/articles/suicides-chez-orange-france-5-retoque-un-projet-de-documentaire



  • Rien n’a changé chez Orange il y a eu cette année autant de suicides que l’année où lombard a été obligé de démissionner. Avec la caste dirigeante actuelle Les mêmes causes produisent les mêmes conséquences, violences et harcèlement au travail continuent c’est juste que les médias ne parlent plus des suicides actuels 


  • Infosansfiltre a écrit
    Rien n’a changé chez Orange il y a eu cette année autant de suicides que l’année où lombard a été obligé de démissionner. Avec la caste dirigeante actuelle Les mêmes causes produisent les mêmes conséquences, violences et harcèlement au travail continuent c’est juste que les médias ne parlent plus des suicides actuels 

    C'est plus vendeur de parler des animaux maltraités dans les abattoirs.

    Regardez le nombre d'interventions TV où on parle du bien etre animal, et comparez avec celles où on parle du bien etre au travail... 





  • 300 suicides par an chez les agriculteurs, environs 60 par an chez les policiers, etc...là 20 en 2 ans c'est toujours trop, mais faut pas déconner, mais quand on a pas l'habitude d'avoir la pression...

    mutation forcée ?? dans le privée si on est pas d'accord, il existe la rupture conventionnelle, le changement de métier, cela s'appelle une réorientation professionnelle...

    En fait le status de fonctionnaire n'est pas si bien que cela...

    Autant le supprimer.



  • bebel35 a écrit
    300 suicides par an chez les agriculteurs, environs 60 par an chez les policiers, etc...là 20 en 2 ans c'est toujours trop, mais faut pas déconner, mais quand on a pas l'habitude d'avoir la pression... mutation forcée ?? dans le privée si on est pas d'accord, il existe la rupture conventionnelle, le changement de métier, cela s'appelle une réorientation professionnelle... En fait le status de fonctionnaire n'est pas si bien que cela... Autant le supprimer.

    Je crois que c'est à peu près ça.

    Il est clair qu'un objectif de Lombard était de pousser à la démission des fonctionnaires devenus inutiles, habitués à leurs pantoufles depuis si longtemps qu'un changement de métier en interne était exclus, et avec une ancienneté incompatible avec les postes disponibles. Alors il les a mis au placard ou dans des centres d'appel avec un petit chef idiot au dessus. Et comme ils ne savaient rien faire ça ne s'est pas bien passé.

    Ce genre de situation arrive tous les jours dans le privé, mais c'est plus simple à gérer, les gens savent qu'ils peuvent se faire licencier même si c'est pénible il ne se suicident pas pour autant, et eux peuvent avoir de vrais problèmes. Là les gens touchaient quand même toujours leur paye à la fin du mois, mais les pauvres il ne fallait pas leur faire sentir qu'ils étaient inutiles...




  • celte a écrit
    le métier de fonctionnaire est si facile mais bizarrement beaucoup sont trop con pour y accéder!!!

    Trop bon ton commentaire et pourtant je ne suis pas fonctionnaire, encore des raleux qui n'ont pas réussi le concours wink

    Jaloux un jour jaloux toujours


  • fab123 a écrit
    ça m'aurait étonné que cet article ne serve pas à certains pour cracher sur les fonctionnaires...

    Moi ce que je trouve fascinant à observer sur UF, c'est la façon dont les articles gênants font immédiatement l'objet de digressions et de "relativisme" quand il s'agit d'Orange. Que n'aurait-on lu si Free avait eu des pratiques managériales qui poussent ses salariés au suicide...
    Mais ne soyons pas parano, le Social Hub n'est pas là derrière !

    Un mal qui répand la terreur,
    Mal que le Ciel en sa fureur
    Inventa pour punir les crimes de la terre,
    La Peste (puisqu'il faut l'appeler par son nom)
    Capable d'enrichir en un jour l'Achéron,
    Faisait aux animaux la guerre.
    Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés :
    On n'en voyait point d'occupés
    A chercher le soutien d'une mourante vie ;
    Nul mets n'excitait leur envie ;
    Ni Loups ni Renards n'épiaient
    La douce et l'innocente proie.
    Les Tourterelles se fuyaient :
    Plus d'amour, partant plus de joie.
    Le Lion tint conseil, et dit : Mes chers amis,
    Je crois que le Ciel a permis
    Pour nos péchés cette infortune ;
    Que le plus coupable de nous
    Se sacrifie aux traits du céleste courroux,
    Peut-être il obtiendra la guérison commune.
    L'histoire nous apprend qu'en de tels accidents
    On fait de pareils dévouements :
    Ne nous flattons donc point ; voyons sans indulgence
    L'état de notre conscience.
    Pour moi, satisfaisant mes appétits gloutons
    J'ai dévoré force moutons.
    Que m'avaient-ils fait ? Nulle offense :
    Même il m'est arrivé quelquefois de manger
    Le Berger.
    Je me dévouerai donc, s'il le faut ; mais je pense
    Qu'il est bon que chacun s'accuse ainsi que moi :
    Car on doit souhaiter selon toute justice
    Que le plus coupable périsse.
    - Sire, dit le Renard, vous êtes trop bon Roi ;
    Vos scrupules font voir trop de délicatesse ;
    Eh bien, manger moutons, canaille, sotte espèce,
    Est-ce un péché ? Non, non. Vous leur fîtes Seigneur
    En les croquant beaucoup d'honneur.
    Et quant au Berger l'on peut dire
    Qu'il était digne de tous maux,
    Etant de ces gens-là qui sur les animaux
    Se font un chimérique empire.
    Ainsi dit le Renard, et flatteurs d'applaudir.
    On n'osa trop approfondir
    Du Tigre, ni de l'Ours, ni des autres puissances,
    Les moins pardonnables offenses.
    Tous les gens querelleurs, jusqu'aux simples mâtins,
    Au dire de chacun, étaient de petits saints.
    L'Ane vint à son tour et dit : J'ai souvenance
    Qu'en un pré de Moines passant,
    La faim, l'occasion, l'herbe tendre, et je pense
    Quelque diable aussi me poussant,
    Je tondis de ce pré la largeur de ma langue.
    Je n'en avais nul droit, puisqu'il faut parler net.
    A ces mots on cria haro sur le baudet.
    Un Loup quelque peu clerc prouva par sa harangue
    Qu'il fallait dévouer ce maudit animal,
    Ce pelé, ce galeux, d'où venait tout leur mal.
    Sa peccadille fut jugée un cas pendable.
    Manger l'herbe d'autrui ! quel crime abominable !
    Rien que la mort n'était capable
    D'expier son forfait : on le lui fit bien voir.
    Selon que vous serez puissant ou misérable,
    Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir.


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